Le temps des fêtes a une signification différente pour
chacun d’entre nous. Pour moi, c’est un repas (ou deux) de Noël avec une table
tellement garnie qu’on pourrait nourrir un village entier, même si pour votre
mère, il n’y a jamais assez de nourriture sur la table. C’est aussi un moment
que l’on passe en famille, avec des jeux, des cadeaux, des rires et des
surprises.
Le temps des fêtes, c’est aussi le temps de faire des
listes. Une liste des meilleurs moments 2012, une liste de résolutions qui
n’ont pas été tenus (ou plus rarement, qui l’ont été), mais c’est aussi le
moment de faire une liste de souhaits pour le Père Noël.
Et dans cet esprit des fêtes, j’ai fait ma liste. Une liste
de souhaits de Noël… pour l’Impact de Montréal.
Cher Santa « Saputo »
Claus
Les partisans de
l’Impact ont été bons en 2012. Les joueurs ont connu une bonne saison
d’expansion. Ainsi, je crois que cette liste de souhaits mérite d’être
exhaussée ou au moins, regardée.
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Un entraîneur connaissant les rouages du
soccer nord-américain. Sur toutes
les tribunes médiatiques, les journalistes ont répété que le secret de la
réussite en MLS était d’avoir une expérience du soccer nord-américain, que ce
soit en tant qu’entraîneur ou joueur. Voici d’ailleurs un article rédigé par
Philippe et moi http://soccerplus.ca/2012/11/14/point-sur-les-entraineurs-etrangers-en-mls/
. Pourtant, j’ai l’étrange impression que l’Impact fait fi des nombreux
avertissements pour prendre sa propre voie. C’est inquiétant. Réussir en Europe
n’est pas un gage de réussite en MLS. Mais bon, les gens vous font confiance
pour prendre la meilleure décision possible pour faire grandir le club, peu importe
que ça prenne 2-3 années. Mais il faut un homme qui est prêt à rester aux
commandes pour plusieurs années. On ne veut certainement pas ressembler à nos
voisins d’Ontario, qui ont eu 7 entraîneurs en six saisons, pour ne jamais
atteindre le plateau des 40 points en une saison complète. Les partisans
souhaitent une équipe en constante amélioration, et pour ça, il faut toujours
aller de l’avant et jamais revenir sur nos décisions.
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Avec tout le respect que j’ai pour Davy
Arnaud, Patrice Bernier mérite plus que jamais d’entamer la saison 2013 en
tant que capitaine. Il le
méritait en 2012, mais Davy était l’homme de Jesse Marsch. D’accord. Mais après
avoir envoyé Patrice sur toutes les tribunes possibles pendant toute la saison
(et la saison morte), l’avoir vu patienter sur le banc pendant une bonne partie
de la première moitié de la saison 2012, pour ensuite le voir revenir au
jeu et terminer la saison comme meilleur buteur de l’équipe, il mérite le
brassard. En plus, c’est un joueur qui prêche par l’exemple. On le voit
rarement, voir jamais, les bras au ciel, criant à un coéquipier. Plutôt, on le
voit discuter et faire des gestes instructifs. Il peut parler au nom de toute
l’équipe. C’est ce qu’on attend d’un capitaine.
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Des ailiers rapides, avec une bonne vision
du jeu. Dans le schéma tactique
actuel (4-2-3-1) c’est tout ce qui manque pour l’alignement partant. Justin
Mapp, Sanna Nyassi ou Davy Arnaud ne peuvent pas jouer avec une certaine
constance pendant 90 minutes. Lamar Neagle peut montrer de belles choses, mais
pas de façon constante, donc un substitut respectable. Ainsi, il manque deux
partants pour jouer à gauche et à droite. La tâche de ces partants sera aussi
de communiquer avec Marco Di Vaio et de l’appuyer dans les phases offensives,
alors une bonne vision de jeu est nécessaire en plus d’un niveau d’endurance
leur permettant de jouer 90 minutes au sommet de leur forme.
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Un nouveau départ avec les médias en 2013. S’il vous plait. Les médias sont vos amis.
Du moins, ils le seront jusqu’à une certaine limite. 2012 avait bien débuté,
mais a terminé en queue de poisson. Le tweet a fait mal non seulement au
journaliste concerné, mais aux journalistes en général. Évidemment, lorsque l’organisation
entame un processus de discussions avec un entraineur et que celui-ci décide de
refuser l’emploi, c’est facile de prétendre que les journalistes ont mal visé,
alors qu’en fait, c’est la cible de l’Impact qui a été ratée. Mais malgré tout,
les journalistes sont prêts à pardonner et à recommencer. Cependant, cette fois,
il faut les prendre au sérieux. Une bonne relation avec les médias se reflètera
dans leurs articles et dans leurs commentaires. Ils deviendront ensuite votre
meilleur outil de marketing. Et croyez-moi, les médias montréalais chérissent
cette équipe tout autant que vous et souhaitent le meilleur pour les bleus en
2013.
L’Impact est sur la
bonne voie après une saison 2012 satisfaisante. Si tous ces souhaits sont
réalisés en 2013, l’Impact sera une équipe sérieuse à surveiller. Et je ne
crois pas que ces vœux soient extrêmement difficiles à réaliser.