23/01/2013

Options pour le talent d'ici



Ça m’a frappé alors que j’étais à Indianapolis pour couvrir le SuperDraft avec Philippe Germain. Nos joueurs universitaires à nous, ils font quoi après? Avec une cinquième équipe professionnelle canadienne à Ottawa en 2014 (NASL) et des rumeurs voulant que Québec ait son équipe dans les années à venir, les possibilités de jouer professionnellement au Canada grandissent.

Mais qu’est-ce qui arrive de nos joueurs universitaires à nous au Québec et au Canada? Les joueurs locaux manquent d’options pour poursuivre leur développement dans le monde du soccer après l’université. Il nous faut un système qui pourrait fonctionner de façon semblable au MLS Combine et au SuperDraft de la MLS. Certes, un repêchage n’est peut-être pas une méthode appropriée, mais une journée de détection des joueurs universitaires canadiens, où l’on réunirait les représentants des équipes professionnelles canadiennes ne serait certainement pas de trop.

Voir qu’il a un intérêt des clubs canadiens pour les joueurs qui poursuivent leurs études au Canada pourrait pousser ces derniers à rester ici au lieu de s’éloigner de l’autre côté de la frontière.

Une autre solution pour ranimer l’intérêt du soccer local au Québec serait de créer une Coupe Québec. Une compétition qui réunirait les équipes de la PLSQ et les équipes de première division universitaire dans un tournoi à élimination directe. Le gagnant aura l’occasion de remporter la Coupe Québec en affrontant l’Impact de Montréal au Stade Saputo. Ce n’est qu’une idée, mais les jeunes joueurs universitaires ou ceux faisant partie de la PLSQ verraient ce match comme une opportunité de se faire valoir, ou au moins, d’affronter un club pro.

Mais pour l’instant, plusieurs Québécois s’enlignent vers les universités américaines, avec des possibilités beaucoup plus grandes de s’y faire recruter. Et on ne peut pas les blâmer.

J’ai réalisé une entrevue ce mois-ci avec un jeune talent d’ici, qui s’est fait recruter pour poursuivre ses études et jouer au soccer à l’Université Park, à Kansas City. Bien que Park fasse partie de la NAIA et non de la NCAA, Anass Moudfir voit tout de même son passage aux États-Unis comme une occasion de poursuivre son développement dans le monde du soccer.

Voici l’entrevue :


C’est la réalité. Ce passage lui permet de se rapprocher de la USL, de la NASL et peut-être même de la MLS. Sinon, d’autres options sont possibles comme la MISL (Major Indoor Soccer League).  

Ce qu’il faut, c’est offrir les mêmes possibilités à nos jeunes d’ici, en sol québécois/canadien. C’est certain que mettre en place un tel réseau, c’est compliqué, mais il faut bien commencer quelque part.